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Ma fille repousse mon compagnon

Séparée du père de ma fille, 4 ans, depuis plus d’un an, j’ai un nouveau compagnon depuis quelques mois. Leur relations se passent relativement bien, mais nous avons souvent le sentiment qu’elle s’interdit de l’aimer. Est-ce liée à l’oedipe, du fait que son père n’a pas de nouvelle amie, au fantasme qu’elle aurait du couple papa-maman réuni ? Comment faire pour qu’elle s’autorise à aimer sans avoir l’impression de « trahir » son père ?

Diane Drory :

Une séparation n’est jamais chose facile ni pour les enfants, ni pour les parents. Toutes les raisons que vous évoquez pourraient effectivement être la cause de cet « interdit » d’aimer votre compagnon que s’impose votre fille. Nouer de nouvelles relations, surmonter la peur qu’à nouveau le lien se casse, n’est pas mince affaire surtout lorsqu’on a 4 ans. D’autant plus qu’une des spécificités de cet âge est un questionnement concernant l’attachement et les relations homme-femme.

Comme vous le dites, le fait que le père de votre fille n’ait pas de nouvelle amie ne facilite en aucun cas la tâche de la petite. Doit-elle continuer à être envers et contre tout fidèle au couple papa-maman pour que celui-ci ait une chance de se refaire et Papa de ne plus être « tout seul » ? Ou bien, dans le cas où maman « abandonne » définitivement papa, n’est ce pas à la fille de le prendre en charge ? A ce niveau, c’est au père d’être clair et de montrer que la séparation ne l’a point anéanti et rendu impuissant à construire tout autre lien affectif avec une femme de sa génération.

Ce qui, dans un couple reconstitué, facilite aussi le positionnement et l’investissement affectif d’un enfant est une bonne compréhension des causes de la rupture du couple parental. Face à une question à ce sujet de l’enfant, il n’est pas utile de répondre : « Occupe-toi de ce qui te regarde. Ce sont des histoires d’adultes, on t’expliquera quand tu seras grande. » Dans ce cas, c’est incontournable, l’enfant croira être une cause essentielle de la rupture. Devant l’inconnu, l’enfant n’a d’autre issue que d’imaginer. Soit il fantasme le pire sur les raisons de la séparation, soit il s’illusionne d’une possible réconciliation. Le non-dit empêche l’enfant de se resituer dans une situation claire.

Car évidemment, pour oser un nouvel attachement, pour accepter l’idée d’un nouveau couple, l’enfant doit pouvoir s’imprégner de l’idée que le couple papa-maman c’est du temps passé. Et qu’il n’en a pas perdu pour autant sa mère ni son père ! Que celui qui est le nouveau compagnon n’est pas responsable de la rupture, que le père n’est pas une victime de la situation. Que lorsqu’il y a séparation il y a des torts des deux côtés, il n’y a pas un « bon » parent à défendre et un mauvais à repousser et par conséquent à repousser tout ce que le méchant parent reconstruit… A s’interdire d’aimer de peur de trahir de faire encore plus de mal… 

Mots clés: Divorce Rivalité