Quand serre le sein
Pourquoi donc une cellule est-elle amenée à exprimer le phénotype du cancer que ce soit suite à la stimulation d’oncogènes, suite à l’inhibition des gènes suppresseurs de tumeurs ou encore suite à une surprenante mutation au niveau des cellules germinales ? Y aurait-il une psychogenèse du cancer ?
L’impact du stress est évident, bon nombre d’auteurs sont actuellement d’accord à ce propos. Cependant, vie trépidante ou horaires surchargés, ne peuvent à eux seuls être des facteurs déclenchant car, dans ce cas, sans doute 80% d'entre nous aurait un jour ou l'autre à souffrir d’un cancer ! Par contre, tiraillements psychiques, accumulation de déceptions, adopter des attitudes contradictoires, se retrouver face à des comportements paradoxaux à notre égard, sont des causes de stress, intérieur ou extérieur, non négligeables.
La vérité quant à l’origine de cette maladie n’est certainement pas due à un seul facteur mais certaines dimensions sont parfois peu évoquées. On parle facilement de fatalité, de phénomènes de société, de responsabilités personnelles non prise en fumant ou en buvant, de responsabilité collective, d’enjeux économiques, de génétique, de diététique mais beaucoup moins vite d’histoire personnelle, de la désespérance d’une non-reconnaissance, de relations affectives peu gratifiantes et autres facteurs psychologiques qui pourraient faire qu’un jour une partie de notre corps refuse de continuer « à jouer le jeu de la vie »…
N’est-il pas important lorsque l’on aborde le thème, loin d’être totalement cerné, du cancer de chercher à avoir une vision de l’être humain comme personne à part entière à savoir dotée d’un corps visible qui serait doublé de cette mystérieuse alchimie d’éléments invisibles qui donnent vie à la Matière.
Pourquoi devient-on malade ?
La maladie ne parle pas que du corps mais de tout l’être. En effet, l’hypothalamus, cette zone minuscule qui orchestre la plupart des processus inconscients d’entretien du corps, est en relation constante avec le reste du cerveau si bien que le moindre de nos processus intellectuels ou émotionnels ont des répercussions sur notre organisme !
Les lois du vivant ne se limitent donc pas à n’être que des lois physiques ou chimiques comme, aujourd’hui encore, le pensent trop de gens. Les lois du vivant englobent le plan physique (le corps), le plan mental (le psychisme) et le plan spirituel.
« Les schémas de pensées qui causent la plupart des maladies sont la CRITIQUE, la COLERE, le RESSENTIMENT et la CULPABILITE. Par exemple, la tendance à critiquer conduit souvent avec le temps à des maladies telles que l’arthrite. La colère se transforme en choses qui bouillonnent, brûlent et infectent l’organisme. Le ressentiment, longtemps retenu s’envenime, dévore l’organisme et peut aboutir à des tumeurs et au cancer. La culpabilité recherche toujours la punition et conduit à la douleur. », nous explique Louise Hay.
Nous ne comprenons pas encore exactement comment nos émotions et nos pensées agissent sur les substances chimiques du cerveau, mais ce que nous savons avec certitude c’est que notre état d’esprit a une influence directe et immédiate sur l’état de notre corps. Nous pouvons donc modifier notre fonctionnement physique en agissant sur nos émotions et nos pensées.
Maladie et hasard
Pour beaucoup de gens, c’est au hasard que l’on doit l’apparition de la maladie. Ceux qui disent : « Ah ! Quel destin », « Il n’a vraiment pas de chance », « Pourvu que cela ne m’arrive jamais », considèrent que la maladie est provoquée arbitrairement par un destin aveugle et qu’elle dépend d’une chose aussi imprévisible que la chance ou la malchance. Dans ce cas, la maladie n’est pas conçue comme quelque chose qui passe par un processus d’évolution, c’est à dire quelque chose qui naît et se développe peu à peu en nous, elle est au contraire considérée comme une réalité extérieure, toute faite et complète, qui agit sur nous et en nous, quelque chose dans quoi nous « tombons » ou qui « nous tombe dessus » !
La maladie ne serait-elle pas plutôt une affaire tout à fait personnelle, une réaction venue du plus profond de notre être ? Ici comme ailleurs, la loi de cause à effet est d’une importance fondamentale. La maladie serait donc là pour nous faire prendre conscience d’un mode de vie hors la loi. En connaissant la symbolique du corps, c’est à dire ce que représentent ses parties et organes comme moyens d’expression de l’être vivant, nous serons davantage en mesure de décoder la cause qui a engendré la manifestation de déséquilibre ou de mal être.
Cancer
Le cancer est un édifice tissulaire dû à la prolifération sur place de cellules apparemment autonomes et douées d’une fertilité illimitée. La cellule cancéreuse refuse de jouer le jeu de l’organisme. Anarchique et révolutionnaire elle se coupe des messages centraux et décide d’instaurer un nouveau régime qui cherchera à étendre le pouvoir de son chaos jusqu'à la destruction du fonctionnement unitaire corporel.
Le cancer pourrait se comprendre comme une façon pour le corps de se rejeter lui-même ; de là l’hypothèse que les gens qui nient et rejettent leurs besoins fondamentaux seraient éventuellement plus aptes à contracter le cancer.
Rappelons cependant que des cellules cancéreuses se développent en permanence dans notre organisme et sont détruites, avant de former des tumeurs dangereuses, par notre système immunitaire. Ce serait donc une défaillance du système de défense de notre corps qui serait responsable du développement du cancer. Selon le psychologue Jensen, le déni de la souffrance morale ou de la blessure narcissique par des affirmations fausses du style « tout va bien Madame la marquise », engendrent un comportement déréglé et épuisent le système immunitaire qui se retrouve complètement affolé par des messages contradictoires.
D’autre part, il est reconnu que l’apparition d’un cancer est bien souvent précédée d’une perte traumatique ou d’un sentiment de vide ou d’inutilité et que cette maladie, reliée à l’auto destruction, provient d’un profond découragement où la personne n’a, consciemment ou inconsciemment, plus envie de vivre ou de fonctionner avec ceux qui l’entourent. Le cancer est semblable à un désespoir vécu au niveau cellulaire, ce qui se passe à l’intérieur de l’organisme reflète ce qui se passe à l’extérieur.
Ressentiment, culpabilité, déception pousse l’individu dans un processus destructeur avec comme bruit de fond un « à quoi bon ? » Refusant cette Vie, il se met en congé de son corps…
Quand serre le sein.
Le cancer est souvent décrit comme la maladie des émotions qui débordent. Le cancer ne reposerait-il pas souvent sur de très profondes blessures émotionnelles et affectives, à l’image d’un profond chagrin rongeant l’intérieur et choisissant un organe spécifique pour s’exprimer ? Quelles seraient donc ces émotions qui ne sachant plus se contenir, s’avouent par l’intermédiaire d’un cancer du sein ?
Introduisant un colloque sur ce thème, B de Coster n’hésita pas à dire : « Elles pourraient nous laisser perplexes et incrédules, ces paroles évoquant l’importance du sein à l’aube de notre vie et la place qu’il prend dans la suite de l’existence, tant pour les hommes que pour les femmes, elles pourraient n’être que spéculations oiseuses, si une solide expérience clinique et le témoignage constance, explicite et implicite, des femmes et même des hommes n’attestaient de l’impact du sein sur le plan de la relation, des représentations de la féminité, de la fécondité, de la culture. »
Les seins symbolisent à la fois la maternité et la féminité. Une femme souffrant d’un cancer au sein est atteinte dans son corps mais aussi ébranlée psychiquement dans sa confiance en elle, dans son image de mère et de fille et dans le vécu de sa féminité.
Il est reconnu que la tradition, transmission de doctrines et de pratiques, offre une sécurité qui protège des maladies graves. Que penser des femmes qui aujourd’hui doivent se réinventer un statut de femme à la fois séductrice, carriériste et maternelle ? A laquelle de ces trois fonctions donner le premier rôle ? Et quand ? Questions sans issue tant les réponses sont paradoxales et contradictoires. Faut-il vraiment s’étonner de la prolifération de cancers du sein ? Sans doute que non, puisque l’expérience montre que le cancer du sein est relié à de profonds ressentiments et au sentiment de culpabilité…
Le sein pour nourrir
« Le sein est le symbole même de la vie qui se donne, de la bonne mère qui donne vie à l’enfant qu’elle aime et en même temps de la méchante mère, de la marâtre qui refuse de donner son lait à l’enfant quand il le veut » (Anne-Marie Rissack) Le sein est avant tout symbole de relation maternante dans ses aspects gratifiants et assurant la sécurité de base mais aussi dans l’aspect frustrant de la mère qui persécute en se refusant ou ne venant pas assez promptement répondre aux attentes du petit. Sur ce sein là, l’enfant est en rage ! Dans son interview le Dr F. Liebens nous raconte comment, avant d’être opérée, une patiente lui demanda de réchauffer quelques instants son sein malade avant qu’il ne soit définitivement exclu de son corps. De quoi nœud de froideur relationnelle, non dénoué, cette femme souffrait-elle ?
Il n’est pas rare de voir atteinte d’un cancer au sein, des femmes qui blessées par un accueil parental peu chaleureux se surmènent pour les autres, les font passer avant elles, avec même parfois un excès de surprotection en oubliant de se "« nourrir » elles-mêmes, comme si elles ne le méritaient pas, comme si elles n’étaient pas dignes d’amour nourrissant.
Le sein pour séduire
Le sein n’est pas là que pour nourrir ! Il est par excellence, et l’art l’atteste depuis la plus haute antiquité, le représentant de la femme dans toute sa féminité et la séduction qui s’y rattache. Le sein, organe sexuel incontestable, porte en lui l’expérience des attitudes de reconnaissance parentale quant à la sexuation de la petite fille. Une féminité non reconnue produit une profonde blessure narcissique et un désinvestissement de la fierté d’être soi qui se camoufle par des attitudes dominatrices ou au contraire s’affiche par des comportements effacés du style « paillasson ». Parfois ces comportements défensifs ne suffissent plus et le ressentiment face à l’indifférence ou au déni de la valeur du féminin, peut amener une femme à glisser sur le versant auto destructeur cancéreux.
Y a-t-il un antidote au cancer ?
La maladie ne serait-elle pas un défi à relever ? Le défi de la vie. Le seul échec de celle-ci est la peur de renoncer aux conditionnements négatifs de l’enfance…
Arriver à faire le tour d’une blessure ou d’un manque, pardonner (car après tout chacun ne fait-il pas le mieux qu’il peut avec ce qu’il a ?), accepter les autres tels qu’ils sont et se dégager du passé permet de faire place à la Joie qui engendre approbation et amour de soi.
Si nous refoulons notre désespoir, notre corps enregistre un message de mort. Par contre si nous affrontons la douleur et cherchons à la partager notre système immunitaire fait ce qu’il faut pour nous maintenir en vie. Aussi, en apprenant à devenir conscient de l’influence de nos pensées sur notre corps et en utilisant la pensée positive, en transformant lorsque cela s’avère nécessaire, des habitudes de vie sur les plans physiques, émotionnel et spirituel, nous pourrons vivre toujours plus en accord avec toutes les parties notre corps !
Mots clés: Echec Culpabilité Santé Colère