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La violence de la performance

L’évolution actuelle entraîne la mort des identités. On globalise, on légifère à tous les niveaux au point que sous la bannière du sécuritaire qui vend « un monde sûr et protecteur », la différence des désirs individuels est de plus en plus annihilée.

Cette continuelle addition de contraintes, fonctionnarise la vie. Tous les jeunes ne sont pas prêts à vivre une vie en tout point réglée comme celle de son voisin !

L’échec est dévalorisé. 

L’apprentissage via l’échec est disqualifié, or c’est une initiation nécessaire pour passer de l’enfance à l’âge adulte et elle n’est plus programmée.

Tout est mis en œuvre pour éviter le risque, on a peur d’aller vers un échec, il est diabolisé car l’échec marginalise et rend exclu. Mais l’erreur est-elle permise dans notre société ? Et l’échec quelle image lui donne-t-on ? Peut-on encore tirer leçon d’un échec ou bien est-il une faille dans la performance ? A moins que l’échec soit la faute de l’autre…

Pensons à tous ces enfants qui développent des conduites obsessionnelles tant ils ont peur de rater l’interrogation ou à tous ces jeunes qui se suicident parce qu’ils n’osent pas annoncer à leurs parents l’échec scolaire. Ou à ces étudiants en dernière année qui ont des conduites suicidaires tant ils ont peur de ne pas réussir leur vie professionnelle, une fois lâchés dans la vie et devant voler de leur propres ailes.

Il y a comme une confusion entre les notions de risques, d’obstacles et de punition. 

Dès qu’il y a un obstacle, nombre de jeunes abandonnent car on ne les a pas habitués à surmonter les obstacles. Ils y voient une punition plutôt qu’un challenge.

Face à un enfant qui se balance et tombe, il y a deux manières de réagir. « Fais donc attention, voilà tu t’es fais mal, c’est de ta faute – tu es tombé – si tu as mal c’est parce que tu ne devais pas prendre le risque en te balançant » Le message est : culpabiliser de la prise de risque, celle-ci a pour conséquence la punition de la douleur.

On peut aussi dire « Ce n’est pas grave – tu n’es pas blessé –mais comme cela tu apprends que lorsque l’on se balance trop, la chaise glisse. » Message encourageant qui signale qu’un échec est un apprentissage.

Car comme on le dit communément il n’y a que celui qui ne fait rien qui ne fait jamais d’erreurs ! Or justement la prise de risque permet la réflexion, permet de trouver d’autres voies. Les jeunes refusent l’échec or celui-ci est la condition de l’apprentissage ! De nos jours, on ne supporte plus la contrainte, tout obstacle est vécu comme une entrave au bien-être. 

Mots clés: Echec Performance Risque