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Pleurs d'enfants

Diane Drory
Dire qu'il y a encore des gens qui considèrent les tout-petits comme une sous-race !
Ils les abordent en préjugeant d'emblée de leur incapacité de comprendre, de ressentir des émotions telles qu'eux, les adultes, les éprouvent.
Par son comportement, Léonie va nous montrer qu'il n'en est rien.

Elle a deux ans depuis quelques jours.  C'est la championne de vitesse en déplacements à quatre pattes. En d'autres mots, elle refuse de marcher, d'évoluer vers une autonomisation de grande. Elle passe beaucoup de temps dans les bras de sa mère puisqu'elle refuse de marcher. Pour l'emmener d'un lieu à un autre, il n'y a pas d'autre solution que de la porter.  Elle ne parle pas et émet seulement des cris stridents quand sa mère s'éloigne.  S'occupant mal seule, elle passe le plus clair de son temps à suivre sa mère.
Sa tante rentre dans la pièce où, tranquillement assise par terre, Léonie déchire une feuille de papier. La tante la prend dans ses bras pour l'embrasser, mais l'enfant, d'un air coquin, esquive le baiser.
Un peu vexée, la tante lui dit : "Tu sais, vraiment, il n'y a pas de quoi être fière de toi. Hier, j'ai vu un petit garçon qui fêtait ses deux ans. Il court partout, raconte plein de choses, fait des constructions avec des blocs. Celui-là, il n'a pas peur d'être grand ! "
En disant ses paroles, la tante lance un regard entendu à la mère de Léonie.
Voici qu'à leur étonnement, la petite se met à pleurer à chaudes larmes. Aurait-elle compris la critique formulée par la tante à son égard? Se sentait-elle blessée par ses paroles dévalorisantes?
Apparemment oui.
L'enfant se désolait vraiment. La tante comprit que ce qu'elle venait de dire avait heurté la sensibilité de la petite. Elle se reprit et lui dit : "Excuse-moi, ce n'était pas très gentil ce que j'ai dit là. Je sais que tu es une enfant intelligente et vive. Si tu refuses de marcher, tu dois avoir de bonnes raisons pour cela. Tu as sans doute peur de ce qui pourrait arriver si tout à coup tu devenais grande et que Maman ne s'occupe plus de toi toute la journée".  La tante savait que le couple parental de Léonie battait de l'aile. La mère de la petite ne poussait pas trop son enfant hors du nid. Elle-même redoutait ce qui pourrait arriver le jour où, les enfants à l'école, elle aurait plus de temps à elle... du temps pour penser. Les deux femmes évoquèrent ce problème.
Léonie, soulagée que sa tante ait retiré ses critiques et manifesté de l'empathie pour son comportement, arrêta instantanément de pleurer et offrit même un grand sourire....
Comble de l'histoire, le lendemain, la petite fit, d'elle-même, des tentatives pour se redresser. Trois jours plus tard, dans un grand éclat de rire, elle marchait en tendant les bras vers sa mère.

Mots clés: Pleurs