Quand la fete a déçu
Diane Drory
Que des parents décus quand, à leurs efforts d'organiser un bel anniversaire, de créer un Noêl merveilleux, de concocter une première communion de rêve, leur enfant oppose un air triste, boudeur ou décu.
A chaque fête d'anniversaire, Aline va bouder dans sa chambre dès que ses amies arrivent. Certaines années, elle a refusé de venir souffler les bougies.
Roger, dès qu'il y a fête à la maison, Noël, fête de famille pleurniche, refuse de participer à la gaieté générale.
Laurent vient de faire sa première communion. Le lendemain du grand jour, sa mère, le conduisant à l'école, s'entend dire : " Je ne me suis pas amusé à ma première communion ! ".
Sale caractère d'enfants gâtés? Eternels insatisfaits ? Qu'est-ce qui soutient cette attitude de refuser la joie alors que tout y pousse ?
Noël, anniversaire, fête familiale sont des jours pas comme les autres. Chacun imagine le plaisir qu'il y aura. Et en parlant, en se démenant, en se réjouissant, l'adulte envoie le message qu'un jour de fête est un jour de bonheur. Pour certains enfants, bonheur signifie espoir secret d'un renouveau : ils croient que tout ce qui les a déçus, ce qui les a peinés, disparaîtra comme par enchantement. Ils imaginent qu'au départ de cette fête tant attendue, un jour nouveau va naître, un jour parfait qui permet de repartir à zéro, un jour clé qui annule les souffrances ou difficultés relationnelles passées comme une grande éponge qui effacerait tout ce qui a été raté, à leurs yeux, dans leur vie. A partir de ce jour nouveau, la vie s'écoulera, idéale, remplissant tous les souhaits.
Hélas, le jour tant attendu arrive décoit parce-que rien n'a fondamentalement changé...Pour l'enfant, ce jour de fête est un nouveau raté. Triste ou boudeur, il ne peut participer à la joie des autres.
Notre langage favorise parfois ce genre de réaction. Au fil de ces derniers mois, Laurent s'était entendu dire à maintes reprises : " Quand tu auras 5 ans, tu seras grand !. Impatiemment, le petit attendait son annivesaire. La date fatidique arrive, il a 5 ans, tout le monde le félicite. Il se regarde dans le miroir, se compare aux autres....Il n'est pas plus grand qu'hier! Il n'a plus envie de faire la fête...
Que des parents décus quand, à leurs efforts d'organiser un bel anniversaire, de créer un Noêl merveilleux, de concocter une première communion de rêve, leur enfant oppose un air triste, boudeur ou décu.
A chaque fête d'anniversaire, Aline va bouder dans sa chambre dès que ses amies arrivent. Certaines années, elle a refusé de venir souffler les bougies.
Roger, dès qu'il y a fête à la maison, Noël, fête de famille pleurniche, refuse de participer à la gaieté générale.
Laurent vient de faire sa première communion. Le lendemain du grand jour, sa mère, le conduisant à l'école, s'entend dire : " Je ne me suis pas amusé à ma première communion ! ".
Sale caractère d'enfants gâtés? Eternels insatisfaits ? Qu'est-ce qui soutient cette attitude de refuser la joie alors que tout y pousse ?
Noël, anniversaire, fête familiale sont des jours pas comme les autres. Chacun imagine le plaisir qu'il y aura. Et en parlant, en se démenant, en se réjouissant, l'adulte envoie le message qu'un jour de fête est un jour de bonheur. Pour certains enfants, bonheur signifie espoir secret d'un renouveau : ils croient que tout ce qui les a déçus, ce qui les a peinés, disparaîtra comme par enchantement. Ils imaginent qu'au départ de cette fête tant attendue, un jour nouveau va naître, un jour parfait qui permet de repartir à zéro, un jour clé qui annule les souffrances ou difficultés relationnelles passées comme une grande éponge qui effacerait tout ce qui a été raté, à leurs yeux, dans leur vie. A partir de ce jour nouveau, la vie s'écoulera, idéale, remplissant tous les souhaits.
Hélas, le jour tant attendu arrive décoit parce-que rien n'a fondamentalement changé...Pour l'enfant, ce jour de fête est un nouveau raté. Triste ou boudeur, il ne peut participer à la joie des autres.
Notre langage favorise parfois ce genre de réaction. Au fil de ces derniers mois, Laurent s'était entendu dire à maintes reprises : " Quand tu auras 5 ans, tu seras grand !. Impatiemment, le petit attendait son annivesaire. La date fatidique arrive, il a 5 ans, tout le monde le félicite. Il se regarde dans le miroir, se compare aux autres....Il n'est pas plus grand qu'hier! Il n'a plus envie de faire la fête...