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Du Jeu

Le joujou est la première initiation à l’art (Baudelaire)

Ce n’est qu’un billet d’humeur mais d’humeur à jouer. Non, pas pour vous emmener vers de sombres arrière-salles de bars louches, je ne vous inciterai pas plus à chercher fortune dans des casinos luxuriants. Dans ces lieux, le meilleur coup de dés sera de ne pas les utiliser.

Pourquoi l’humain a-t-il besoin de « jouer » ? Chez l’enfant loin d’être une activité puérile, le jeu s’annonce être un moyen efficace et naturel d’évacuer ses angoisses, de symboliser son agressivité et de surmonter ses peurs. L’extermination est la règle du jeu de dames, la domination suffit dans le jeu d’échecs, tandis qu’un jeu de l’oie nous confronte aux inévitables pièges ou bonus cachés qu’offre la vie. Ainsi, d’un jeu à l’autre, l’enfant s’initie à donner un sens à une situation, à découvrir le monde et à approfondir la compréhension qu’il en a. Développant ses propres stratégies d’action, il pose les bases de sa capacité d’adaptation. Certains parents, trop soucieux de stimuler l’intellect de leur enfant, méprisent le jeu spontané, imaginaire et soumettent leur rejeton, trop tôt, à un surplus d’activités conceptuelles. Attention donc aux activités demandant un apprentissage trop précoce pour l’enfant. Celles-ci pourraient provoquer une réaction de saturation ou de désintérêt. Mettons orgueil, vanité et vantardise en poche, car encourager des activités non appropriées à l’âge de l’enfant,  entraîne souvent l’effet inverse de celui escompté. Inutile donc de casser sa tirelire pour un jeu trop sophistiqué, ce qui compte est la capacité de jouer et non pas le fait de posséder…

Si le jeu est la conduite privilégiée de l'enfant, ne s’agit-il pas aussi d’un besoin profond de tout être, même devenu adulte ? Le jeu nous distrait tant du passé que de l’avenir, il nous détourne de la réalité, divertit des peurs ou soucis. Le succès des jeux de hasard n’est-il pas la preuve que ceux qui jouent croient en un avenir meilleur, essayant de mettre la chance de leur côté ?  Dans toute civilisation le jeu a pris une place importante. Pensons au célèbre « pain et jeux », que Néron offrait en life, tandis qu’heureusement nos ados s’en délectent via leurs jeux virtuels…

Parlons-en de ces jeux vidéo, marché en pleine expansion, qui font frémir tant de parents ! Certains ados se passionnent pour les jeux violents. Quand en famille on n’aime pas les conflits, il est parfois plus facile d’exprimer sa colère dans l’espace virtuel… Le jeu vidéo intéresse aussi celui qui est avide de découvrir de nouvelles règles, dans un monde inédit différent de sa réalité. Quant au jeu de stratégie, il détient son succès du fait qu’il interroge différentes logiques. Ainsi, récemment, Science et Informatique se sont fécondés. Répartis en équipes concurrentes, des milliers adeptes d’un jeu vidéo, collégiens ou retraités du monde entier, ont manipulé dans le cyberespace des chaînes d’acides aminés afin d’établir la structure exacte d’une enzyme à neutraliser pour combattre le sida. En trois semaines, ils ont réussi à décoder une énigme qui, depuis dix ans, tenait en échec les plus éminents scientifiques. Ici en tout cas, le jeu en valait la chandelle ! 

Mots clés: Famille Education Pédagogie Jeux Ecrans