Nouvelle Rentrée
Les hommes construisent l’histoire mais ne connaissent pas l’histoire qu’ils construisent.
Septembre, mois des rentrées : scolaire, politique, économique, académique. Entrée dans un temps de renouveau, pour autant que l’on ait estimé utile de savoir de quel temps les vacances nous ont distraits ... Allons-nous entamer la rentrée 2014 avec les mêmes certitudes ou convictions que celles qui nous habitaient à la rentrée 2013 ?
Pour évoluer, l’univers, lui, ne nous attend pas. L’eau des océans, aidée par la fonte des glaces et glaciers, monte sans nous demander la permission. Certaines bactéries dévastatrices mutent, faisant preuve d’une imagination inattendue face aux contre-attaques de la pharmacologie humaine. Le désert déploie ses frontières en faisant la nique à celles que nous avons établies. En d’autres mots “On est bien peu de choses, c’est la rose qui me l’a dit ce matin” (Fr. Hardy).
Faut-il pour autant baisser les bras et se sentir impuissant face à tous ces changements? Une évidence s’offre à nous : si les humains travaillent et réfléchissent de concert, l’humanité pourra faire face aux grands défis écologiques, démographiques et économiques qui nous menacent. Encore faut-il que chacun de nous prenne conscience que chaque “rentrée » doit payer sa dîme de changement de mentalité. En mettant la solidarité au premier plan. De la conquête d’un pays par un autre, le monde devra passer à la coopération entre tous les êtres de la biosphère.
Tout système tend vers l’équilibre pour conjurer l’éclatement. Mais ce même équilibre est mortel s’il n’est pas remis en question. Obéissance et transgression sont complémentaires. La vie passe par le doute, la remise en cause des évidences, la confrontation des idées, la résistance, la proposition, la transgression. Nous sommes appelés à la vigilance et au refus, voire même à la lutte contre ce qui fait évidence, nous sommes appelés à résister et à proposer, à soutenir et à innover. Même si nous sommes égaux en droit, chaque être humain est riche d’une identité propre, qui lui permet –entre autres possibilités- la générosité de partager ses idées. On dit souvent que ce ne sont que quelques personnes qui changent le monde. Puisque chacun de nous peut contribuer à cette œuvre, autant en faire partie ! Et pourquoi ne pas imaginer, pour cette rentrée, sa petite part d’amélioration du sort de l’autre ? Il s’agit là, je pense, d’une réelle nécessité.
La politique est définie comme la gestion non-guerrière des conflits et des rapports de force avec tous ceux que l’on ne choisit pas. Ainsi, en exigeant de rechercher les convergences d’intérêt et les solidarités, elle cherche à garantir la paix. Ne laissons pas cette prérogative aux seuls politiciens, nous pouvons tous œuvrer en ce sens.
Quitte à paraître utopique, je veux faire le pari de l’intelligence et de l’originalité de chacun(e) des lecteurs de Psychologies pour construire du changement positif.