Paix
« Paix aux hommes de bonne volonté »
« Laisse-moi en paix » dira celui dont l’état d’âme ne veut être troublé par aucun conflit, aucun dérangement, aucune inquiétude. Il veut avoir la paix. La paix serait-elle une passivité plutôt qu’une activité ? Pas sûr, car un autre préfèrera « Etre en paix », à savoir il ne craindra pas de s’engager dans la résolution d’un conflit !
Cette mobilisation, je l’ai lue dans le regard attentif de ce jeune homme observant deux ados s’empoignant avec violence. Le jeune gaillard n’hésita pas à s’interposer calmement pour empêcher l’escalade. La paix n'implique pas la non-ingérence, mais une résolution systématiquement calme et mesurée, basée sur le dialogue, d’intervenir lors toute difficulté conséquente à la vie en communauté. S’engager pour la paix, vertu aussi noble que difficile à atteindre, nous permet d’être habités de sérénité, de quiétude morale. Elle est une cause à défendre, un combat de tous les jours. Parce que l’on est prêt à se battre pour que les valeurs humanisantes soient respectées, Et certainement vis-à-vis de l’enfance.
La fête de Saint-Nicolas, héros de ce mois, doit avant tout nous rappeler qu’il est de notre responsabilité de protéger les enfants et de désapprouver avec véhémence tout ce qui contribue à les blesser. Par exemple :
En dénonçant des slogans publicitaires mensongers ou infantilisant la position parentale. « Papa mets ta ceinture de sureté, sinon je le dirai à Maman » en est une belle illustration…
En s’indignant d’entendre dire à la mère d’un enfant de 4 ans qui peine à assembler un puzzle de 16 pièces : « Pour monter de classe, Madame, cette compétence est requise ».
Pour les parents comme pour l’enfant, envolée la paix de l’âme…
Les enfants sont-ils des robots à programmer par tranche d’âge ?
En clamant son écœurement lorsqu’un journaliste se gorge du droit d’écorcher l’intimité d’une famille, risquant de blesser durablement des enfants en les faisant douter de l’amour de ceux qui les ont conçus. Affirmation aussi méchante qu’indémontrable. Allégation criminelle qui risque un jour de se retourner contre ces enfants et les blesser durablement. On se préoccupe énormément de la sécurité physique des enfants, est-on assez attentif aux assassinats psychiques?
La paix ordinaire, cet engagement qui se pratique tous les jours dans toutes nos interactions, doit être dans nos gestes, dans notre langage, dans nos comportements, dans nos agissements pour que nous puissions créer une chaîne d'harmonie entre les humains. Etre un spectateur passif face aux interactions violentes des autres tue la paix car notre passivité envoie un signal encourageant les violences...
Aussi, plutôt que de se recroqueviller sur soi pour « avoir la paix », cultivons « la paix de l’âme » en nous mettant en bonne intelligence avec notre semblable.
Et, le saviez-vous, l’art de semer des graines de paix dilate le cœur !
Que la paix soit avec vous.
Mots clés: Bienveillance Société Enfance